Non. Vous devez commander les monnaies auprès de notre boutique en ligne ou vous les procurer auprès d’un marchand de monnaies. Liste des marchands de monnaies. (PDF, 542 kB, 16.02.2022)
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Swissmint livre à la Banque nationale suisse, chargée de la mise en circulation, toutes les pièces frappées destinées au trafic des paiements. La Banque nationale ne met en circulation un nouveau millésime que lorsque les anciens millésimes de la pièce concernée sont épuisés. Le délai peut facilement atteindre deux ou trois ans. On peut se procurer les nouvelles pièces au guichet de la Banque nationale; cette dernière ne fait pas d’envoi.
Néanmoins, les millésimes actuels (des deux ou trois dernières années) sont disponibles en deux qualités de frappe auprès de Swissmint, en une série qui regroupe le jeu de monnaies et une pièce commémorative bimétallique. On peut également se procurer le jeu de monnaies pour nouveau-né avec médaille, auprès de notre boutique en ligne ou des points de vente de la Poste les plus importants.
Non. On trouvera sur notre page des liens sous le titre «Liens intéressants pour les collectionneurs» un lien intitulé «Catalogues actuels des pièces de monnaie suisses (PDF, 346 kB, 10.08.2021)».
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Vente et estimation de monnaies
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Les pièces de monnaie d’argent anciennes qui n’ont plus cours et dont les dimensions correspondent aux pièces actuelles peuvent encore être échangées en tout temps auprès de la Banque nationale à leur valeur nominale. Un tel échange n’est toutefois indiqué que si le cours de l’argent est bas.
Swissmint ne procède à aucune estimation. Veuillez pour ce faire vous adresser à un marchand de monnaies. Liste des marchands de monnaies (PDF, 542 kB, 16.02.2022)
Lorsqu’une pièce n’a plus cours, elle peut être échangée à sa valeur nominale durant deux ans environ auprès de la Poste, des Chemins de fer fédéraux suisses et de la Banque nationale suisse. Puis, dans un délai de 20 ans à compter de sa mise hors cours, elle peut encore être échangée auprès de la Banque nationale suisse. Enfin, aucun délai n’est mis à la reprise des pièces courantes mises hors cours lorsque leurs dimensions et motifs correspondent aux pièces qui ont cours (cf. le tarif du 7 avril 2006 pour les monnaies mises hors cours).
Généralités et considérations techniques sur la monnaie Suisse
Jusqu’à nouvel avis, la Suisse n’introduira pas l’euro.
Une pièce courante de dix francs ne verra pas le jour dans un avenir proche.
Le Conseil fédéral approuve les sujets et les motifs des pièces de monnaie courantes.
des pièces commémoratives, et le directeur de l’Administration fédérale des finances leurs motifs.
La Banque nationale suisse détermine les besoins en pièces de monnaie courantes. La Confédération étant responsable des émissions, Swissmint présente une proposition au chef du Département fédéral des finances par l’intermédiaire de l’Administration fédérale des finances. Le chef du département autorise alors le programme de frappe. Swissmint décide des quantités de pièces de collection.
Plus de cinq milliards totalisant une valeur nominale de plus de 2,9 milliards de francs, ce qui correspond à plus de 18 000 tonnes.
Bien que des pièces de monnaie circulent pour quelque 2,9 milliards de francs, ce montant est trop insignifiant pour que l’on doive en tenir compte dans le calcul de la masse monétaire. Les quantités de pièces frappées sont donc déterminées par les besoins.
La première loi fédérale de 1850 sur la monnaie s’inspirait fortement du système monétaire français. A l’instar du franc français, le franc suisse a été défini comme suit: «Cinq grammes d’argent, au titre de neuf dixièmes de fin constituent l’unité monétaire suisse sous le nom de franc» (= étalon monétaire). Le jeu de monnaies se déclinait en trois séries, qui se distinguaient par leur couleur et leur frappe: les pièces d’argent libellées en francs de ½, 1, 2 et 5 francs, les monnaies de billon (alliage à faible teneur en argent) de 5, 10 et 20 centimes, et les monnaies de bronze de 1 et 2 centimes. Conformément à la définition légale, la pièce de 5 francs pesait 25 grammes d’argent, au titre de 0,900 de fin, la pièce de 2 francs 10 grammes, la pièce de 1 franc 5 grammes et la pièce d’un demi-franc 2,5 grammes (= pièces frappées à leur pleine valeur = pièces de monnaie courantes). La dénomination «½ franc» a été reprise de la pièce française correspondante, qui portait jusqu’en 1845 l’indication de valeur «½ FRANC» ou «DEMI-FRANC». Conjointement avec son sujet (Helvetia assise), elle marquait l’appartenance du demifranc au groupe des pièces d’argent.
Comme évoqué au point C-8, le jeu de pièces de monnaie était composé à l’origine de trois séries, à savoir les pièces de bronze, de billon et d’argent. La plus petite des pièces d’argent était le demi-franc qui pesait 2,5 grammes pour un diamètre de 18 mm. Outre les pièces d’argent frappées à leur pleine valeur (pièces de monnaie courantes), il existait des pièces de monnaie divisionnaires (= de valeur inférieure à leur valeur nominale): les pièces de billon (5, 10 et 20 centimes) et les pièces de bronze (1 et 2 centimes). Pour ces pièces, le poids n’était pas déterminé par l’étalon monétaire, de sorte que leur alliage et leurs dimensions pouvaient être définis indépendamment de l’étalon monétaire. Il n’était donc pas nécessaire de frapper des pièces de 20 centimes encore plus petites que celles d’un demi-franc, déjà minuscules.
Les caractères utilisés pour les pièces en circulation ne correspondent pas à un type normé: il s’agit d’écritures de fantaisie conçues spécifiquement pour les types de pièces en question. C’est pourquoi elles ne portent pas de nom.
La pièce de 5 centimes est en bronze d’aluminium, les autres pièces en cupronickel. Les pièces commémoratives sont bimétalliques, en argent ou en or. Cf. les données techniques des pièces de monnaie suisses ayant cours légal (PDF, 351 kB, 10.08.2021).
Depuis 1968, les pièces en francs (de ½ fr. à 5 francs) ne sont plus fabriquées en argent 0,835, mais en cupronickel. Seule la pièce de 5 francs de 1969 a encore été frappée en argent. La raison du changement est à rechercher dans une hausse du cours de l’argent. La valeur en argent des pièces de ½ fr., 1 franc et 2 francs dépassant dès lors leur valeur nominale, les monnaies ont été fondues par des tiers pour en tirer une plus-value. Cela ne s’est pas produit pour la pièce de 5 francs (cf. C-13 infra). La mise hors cours de toutes les pièces de monnaie en argent a été fixée au 1er avril 1971, puis reportée au 31 mars 1972.
La teneur en argent de la pièce de 5 francs étant comparativement plus faible que celle des autres pièces en argent (la pièce de 5 francs ne pesait que trois fois plus que celle de 1 franc), il n’y avait guère de risque que la valeur de l’argent qu’elle renfermait dépasse sa valeur nominale. En guise de préparation à un passage à des pièces en métaux non précieux, un grand nombre de pièces de 5 francs ont été frappées en cupronickel durant les années 1967 et 1968 (33,81 mio.) sans pour autant être mises en circulation. En 1969, on a frappé et mis en circulation pour la dernière fois des pièces de 5 francs en argent (8,637 mio. d’unités) millésimées 1969. Le retrait des autres pièces en argent a provoqué un véritable engouement des collectionneurs, auquel la pièce de 5 francs n’a pas échappé non plus. Lorsque le nombre de pièces de 5 francs eut fortement diminué en 1969 et que le cours de l’argent se fut à nouveau envolé après une courte baisse, la décision a été prise de passer définitivement au cupronickel pour cette pièce également.
Le billon est un alliage de cuivre à faible teneur en argent. D’autres métaux entrent dans sa composition: le zinc, l’étain ou le nickel. Les pièces de billon de la Confédération (5, 10 et 20 centimes) avaient une teneur en argent de 50 à 150 millièmes. A partir de 1871, elles ont été remplacées par des pièces de cupronickel (5 et 10 centimes) et de nickel pur (20 centimes). Selon l’encyclopédie en ligne Wikipedia (édition en langue allemande), le mot «billon» serait un dérivé du latin médiéval «billio», signifiant moyen de paiement.
Les monnaies de thésaurisation sont des pièces de monnaie également connues sous la dénomination de monnaie-lingot et servent de placements. Elles sont frappées en grand nombre et négociées à l’échelle planétaire avec un modeste agio. Elles sont généralement composées d’or à 22 carats (916,7), d’or fin ou d’argent fin, et sont frappées en onces (31,103 g) ou en fraction d’once. Parmi les plus connues de ces pièces de monnaie de placement, on trouve le krugerrand (Afrique du Sud: 22 carats, poids de la frappe en onces 33,930 g), l’eagle (Etats-Unis d’Amérique: 22 carats), le maple leaf (Canada: 999,9), le britannia (Royaume-Uni: 22 carats), le kangaroo (Australie: 999,9) ou encore le Philharmoniker (Autriche: 999,9). En Suisse, le vreneli (frappé pour la dernière fois en 1949) présente le caractère d’une pièce de monnaie de placement, bien qu’il ne réponde que conditionnellement aux critères évoqués.
Eu égard au faible agio et aux débouchés limités, la production d’une monnaie-lingot suisse ne serait pas rentable. De plus, l’émission de ce type de pièces est liée à d’importants risques financiers en raison des fluctuations du cours de l’or.
Pour autant qu’il ne s’agisse pas de pièces en métal fin, telles les monnaies de thésaurisation (cf. C-15 supra), les monnaies d’or sont constituées d’un alliage. Un alliage est un mélange, par exemple d’or et de cuivre, obtenu par un processus de fonte. L’alliage se distingue généralement du métal fin par une plus grande dureté et une meilleure résistance à l’usure. L’alliage usuel des pièces d’or suisses renferme 90 % d’or et 10 % de cuivre (or 0,900). Les pièces de monnaie suisses en argent sont composées de 83,5 % d’argent et de 16,5 % de cuivre. Contrairement à un alliage, un placage or ou argent (dorure ou argenture) consiste en une simple et fine couche de métal précieux généralement apposée par galvanisation sur un métal porteur non précieux. La teneur en métal devient infime par rapport au poids total.
L’alliage utilisé pour la frappe des vrenelis de même que pour toutes les autres pièces de monnaie d’or suisses contient 90 % d’or et 10 % de cuivre. La teinte de ce matériau est plutôt rougeâtre. En revanche, les vrenelis eux-mêmes sont de couleur jaune ou jaune-rougeâtre, ce qui est dû au fait que les flans monétaires (dits aussi rondelles) sont oxydés avant la frappe et décapés par la suite. Lors du processus de décapage, du cuivre est retiré de la surface, ce qui provoque un enrichissement de cette surface en métal précieux, dans le cas présent en or. En fonction de l’intensité du décapage, la teinte est plus ou moins jaune. Le décapage offre plusieurs avantages: la pièce paraît plus dorée et présente une surface plus esthétique, plus résistante et exempte de taches, tout en conservant les bonnes propriétés techniques de l’alliage d’or et de cuivre, à savoir une grande dureté, la résistance à l’usure, l’homogénéité et la facilité de frappe. Ces éléments étaient importants, car les vrenelis frappés à l’époque étaient mis en circulation et donc soumis à une forte utilisation.
Le rapport entre le verso et le recto de la pièce est donné par l’orientation du coin au moment de la frappe. Pour ce qui est de la frappe dite médaille (frappe allemande), les deux faces de la pièce sont frappées dans le même sens, alors que dans la frappe monnaie (frappe française), les deux faces sont frappées tête-bêche. Le tableau de frappe précise le type de chaque émission (cf. également D-20 infra).
A l’origine, les pièces en métal précieux présentaient une cannelure pour éviter l’usure du métal précieux sur le bord de la pièce (= réduction de l’épaisseur de la pièce). Plus tard, la frappe de la tranche (inscriptions et cannelures) est devenu un moyen important d’empêcher les falsifications. Aujourd’hui encore, le cordon reste le point faible des fausses pièces de monnaie.
Le listel, qui entoure l’image de la pièce de monnaie, n’est pas d’abord un élément décoratif, mais sert à préserver l’image de l’usure. Les motifs en bâtonnets qui l’ornent protègent ainsi la frappe.
Un jeu de monnaies se compose des pièces de monnaie en circulation, en général du même millésime, d’un pays et qui ont cours légal.
Il s’agit d’un jeu de monnaies ayant vocation de cadeau de naissance et qui regroupe les pièces de l’année de naissance de l’enfant, éventuellement complétées d’une médaille.
Une pièce était et est encore dotée d’un cordon pour des raisons de sécurité. Initialement, le cordon devait éviter qu’une pièce de monnaie en métal précieux ne s’use dans les bords. Depuis que nos pièces de monnaie ne contiennent plus de métaux précieux, le thème de l’usure des pièces n’est plus d’actualité. Néanmoins, le cordon reste un élément de sécurité important: l’expérience montre que les principaux problèmes de la fabrication de fausse monnaie proviennent du cordon. Les pièces de monnaie de faible valeur nominale n’étant guère falsifiées, on peut renoncer à les doter d’un cordon. A partir de la pièce de ½ fr., les pièces sont cannelées, et la pièce de 5 francs porte même une inscription qu’il est encore plus difficile de reproduire. Par ailleurs, le cordon est une caractéristique distinctive importante pour les personnes malvoyantes. Grâce aux cannelures, elles peuvent distinguer facilement une pièce de ½ fr. d’une pièce de 5 centimes.
Numismatique Suisse
Depuis 1850, c’est-à-dire au moment où la régale des monnaies est passée des cantons à la Confédération. Toutefois, il faudra attendre la dissolution de l’Union monétaire latine (cf. infra) le 1er janvier 1927 pour que seules des monnaies suisses aient cours légal dans notre pays.
Les premières monnaies de la Confédération ont été frappées à Paris et Strasbourg. La Suisse ne disposait en effet d’aucun atelier performant, dont la création n’était d’ailleurs initialement pas envisagée. Toutefois, les monnaies produites dans les ateliers français laissaient quelque peu à désirer. Pour remédier à cette situation, la Confédération a repris en 1853 les anciens ateliers de l’Etat de Berne au Gerberngraben. Certes, la réforme monétaire de 1850/52 a remplacé les anciennes monnaies suisses, mais le nombre relativement modeste des nouvelles frappes ne suffisait de loin pas à nationaliser l’ensemble de la circulation monétaire, ce qui n’était d’ailleurs pas prévu. Le parallélisme étroit avec le système monétaire français permettait de recourir à des frappes étrangères et d’économiser ainsi de l’argent.
Un système de paiements international faisait défaut à l’essor économique mondial du 19e siècle. Pour faciliter leurs échanges commerciaux, la France, la Belgique, l’Italie et la Suisse ont conclu en 1865 un accord monétaire (connu sous le nom d’Union monétaire latine), qui définissait de façon détaillée le poids, le titre, la forme et le cours des monnaies d’or et d’argent, et qui contingentait pour chaque pays les frappes en fonction de la population. En 1866, le gouvernement fédéral déclarait: «Le Conseil fédéral considère l’égalité des monnaies en argent des quatre pays comme un premier pas vers la concrétisation de l’idée de système monétaire universel». L’accord monétaire, auquel la Grèce a également adhéré par la suite, est formellement resté en vigueur jusqu’en 1926. Depuis, seules les monnaies suisses ont cours légal dans notre pays. En 2002, l’Union européenne a franchi une nouvelle étape vers la création d’une monnaie commune européenne en introduisant l’euro, cette fois-ci sans participation de la Suisse.
A l’origine, le «Rappen» était un type de pfennig de couleur sombre, répandu au 14e siècle dans les régions du Rhin supérieur. On a cru longtemps que le terme s’appliquait aux pfennigs des ducs de Rappolstein du fait qu’ils portaient en effigie une tête de corbeau (en allemand «Rabe»).
On pense aujourd’hui que la couleur sombre de la monnaie est à l’origine de la dénomination, «rapp» signifiant en ancien haut-allemand «sombre», comme dans le terme «Rappen» qualifiant un cheval à la robe sombre (source: www.moneymuseum.com)
Le terme «franc» qualifiait une monnaie d’or française de 1360, qui portait l’inscription latine Rex francorum (roi des Francs). En 1577, le franc a également été frappé en France sous la forme d’une monnaie d’argent. Une monnaie d’argent de dix batzen frappée à Berne dès 1757, et plus tard à Bâle, Soleure et Lucerne, était connue sous le nom de «Schweizer Franken» (en français livre suisse). Sous la République helvétique, on a tenté d’appliquer à la monnaie le système décimal sur le modèle du système monétaire bernois. A partir de 1799, la monnaie devait être unifiée par le franc suisse, contenant 6,6194 g d’argent fin et subdivisé en 10 batzen ou 100 centimes. Cette réforme a toutefois échoué faute de métal fin. Sous la Médiation (1803 à 1813), la régale des monnaies a été réattribuée aux cantons. La Diète a certes tenté d’instaurer un système monétaire unifié, mais jusqu’à la réforme monétaire de l’Etat fédéral, des francs de divers poids, titres et frappes n’ont cessé de circuler - outre de nombreuses autres monnaies. La Confédération a repris la régale de la monnaie en 1848 et a défini le franc en tant que monnaie d’argent, subdivisée en 100 centimes (source: Dictionnaire historique de la Suisse).
L’appellation populaire «Fünfliber» trouve son origine dans la dénomination française «livre» (soit «Pfund» en allemand). Le franc français, dérivé de la livre tournois, était de valeur sensiblement égale à cette dernière. Pour cette raison, la pièce française de cinq francs, qui circulait en Suisse, a été désignée dans notre pays par «Fünflivres». Ce terme s’est appliqué par la suite à la pièce de cinq francs nationale qui était de même taille que la pièce française dont elle s’inspirait. Avec le temps, le «Fünflivres» a pris le nom aujourd’hui courant de «Fünfliber».
«Häsch mer füf Stutz?» (t’as pas cinq francs?), ou encore «Für dä Charre z’chaufe bruchsch en Huufe Stütz» (cette voiture est chère). Le Schweizer Idiotikon, dictionnaire commentant des expressions anciennes ou récentes de la langue parlée et des dialectes, se borne à mentionner: Stutz = Franken dans la langue de la rue, des soldats et des étudiants. Le Deutsches Wörterbuch de Jacob et Wilhelm Grimm (Leipzig 1942, éditions S. Hirzel) donne pour «Stutz» - parmi d’autres termes qui n’ont guère de lien avec l’argent - les explications suivantes: Stutz = Tausch (échange), stutzen = tauschen (échanger), verstutzen = verprassen (gaspiller). L’argent est notoirement un moyen d’échange, c’est-à-dire qu’il peut être échangé contre une marchandise. On peut donc admettre que le terme dialectal «Stutz» dérive de la même expression de l’ancien allemand pour «échange».
Au 17e siècle, la notion française de «thune» signifiait «aumône». Après la Révolution française, la nouvelle pièce d’argent de cinq francs a été baptisée «thune» car elle servait à l’aumône. Ce premier sens s’est aujourd’hui perdu.
Helvetia est la représentation allégorique de la Suisse. Elle est un personnage de fantaisie qui n’a jamais existé. Les figures allégoriques étaient très prisées aux 18e et 19e siècles. Alors qu’il lui était permis de s’asseoir sur les premières pièces d’un franc, Helvetia est depuis 1874 condamnée à rester debout.
Libertas est la représentation allégorique de la liberté. Son profil se retrouve sur les pièces actuelles de 5, 10 et 20 centimes, de même que sur les pièces d’or des années 1883 à 1896. Libertas se reconnaît à ses attributs, par exemple le bonnet phrygien, ou dans le cas des monnaies suisses, par l’inscription LIBERTAS.
Le «vreneli» désigne les monnaies d’or suivantes: 20 fr. de 1897 à 1949, 10 fr. de 1911 à 1922, et 100 fr. de 1925. La désignation «vreneli» ne s’est répandue que peu avant la Seconde guerre mondiale et on ne la trouve imprimée pour la première fois qu’en 1943. Une explication possible serait que la représentation d’une jeune Helvetia par Landry ressemble davantage à une «Vreneli» (une jeune fille) qu’à la mère de la patrie. Contrairement à ce que l’on admettait jusqu’ici, aucun lien avec sainte Vérène n’a pu être établi (pour plus de détails, voir la publication Das Goldvreneli (PDF, 1 MB, 10.08.2021), en allemand seulement).
Le nom «marengo» trouve son origine dans la localité piémontaise de Marengo, un quartier d’Alessandria. Le «marengo» originel était une monnaie d’or d’une valeur nominale de 20 francs, pesant 6,542 g et frappée à Turin après la victoire de Napoléon Bonaparte sur les Autrichiens dans les environs de Marengo (en 1800). La monnaie porte à l’avers un buste de Minerve et l’inscription «L’ITALIE DÉLIVRÉE À MARENGO» et au revers la mention «20 FRANCS» et la devise «LIBERTÉ - ÉGALITÉ – ERIDANIA». L’appellation «marengo» a été utilisée ultérieurement en Italie pour d’autres pièces françaises de 20 francs (par ex. le napoléon), de même que pour les monnaies d’or de 20 francs et de 20 lires frappées en accord avec le système monétaire français et utilisées en Belgique, en Italie et en Suisse (Union monétaire latine) et partant, pour le vreneli d’or (marengo belga, marengo italiano, marengo svizzero).
Après la Seconde guerre mondiale, une forte demande s’est développée en Suisse pour les monnaies d’or. Lors des années 1945 à 1947, plus de 20 millions de vrenelis d’or de 20 francs ont été frappés. Contrairement à la loi monétaire de 1931, l’arrêté de 1936 fondé sur le droit d’urgence et décrétant la dévaluation ne prévoyait plus de parité-or fixe, de sorte que l’on a muni ces pièces du millésime 1935 pour indiquer qu’elles respectaient la teneur en or fin prescrite par la loi monétaire. Pour distinguer les frappes de l’après-guerre de celles de 1935 et pour souligner leur caractère commercial, le millésime 1935 a été précédé de la lettre «L» (signifiant lingot). Ultérieurement, on a renoncé à antidater les frappes, c’est-à-dire que les pièces ne portaient plus que le millésime réel d’émission. Le lien avec la loi monétaire de 1931 était garanti par l’inscription «******AD / LEGEM ANNI / MCMXXXI*» apposée sur la tranche (conforme à la loi de 1931). De plus, 9,2 millions de pièces ont été frappées avec le millésime 1947 (pour plus de détails, voir la publication Das Goldvreneli (PDF, 1 MB, 10.08.2021), en allemand seulement).
Initialement, l’identité du modèle de la jeune Helvetia ne constituait pas un problème. Toutefois, au sortir de la Seconde guerre mondiale, deux fils ont revendiqué cet honneur pour leur mère décédée. Ainsi, le modèle du vreneli aurait été soit Françoise Kramer-Egli (1859–1946, de Neuchâtel), soit Rosa Tännler (1878–1946, de Gadmen dans l’Oberhasli). Sur la base d’informations documentaires, l’hypothèse Tännler semble plus crédible, car dans une lettre de 1895 au conseiller fédéral Hauser, l’artiste Fritz Landry évoquait avoir étudié pour son projet révisé un «type de femme très pur du Hasli». Rosa Tännler était à l’époque âgée de 17 ans, alors que Françoise Kramer-Egli avait déjà 36 ans. La jeunesse de l’Helvetia représentée plaide plutôt en faveur du modèle Tännler.
Le portrait figurant sur la pièce de cinq francs ne représente pas Guillaume Tell, mais un berger d’alpage. Les premières esquisses du concepteur de la pièce Paul Burkhard sont éloquentes à ce propos. Cf. Paul Burkhard und der Fünfliber (PDF, 1 MB, 10.08.2021) (en allemand seulement).
«Dieu y pourvoira» (Genèse 22,8). Les devises religieuses étaient fort prisées depuis le MoyenÂge et se retrouvent fréquemment sur des pièces de monnaie, essentiellement sous forme de légendes. Cf. DOMINUS PROVIDEBIT und andere Devisen (PDF, 505 kB, 10.08.2021) (en allemand seulement).
Pièces de 5 centimes: feuilles de vigne; de 10 centimes: feuilles de chêne; de 20 centimes: rhododendrons; de ½ fr. à deux francs: feuilles de chêne et rhododendrons; de cinq francs: edelweiss et rhododendrons.
INCT. est l’abréviation de «incidit» du verbe latin «incidere» et signifie «gravé par». Ainsi, «A. BOVY INCT.» veut dire «gravé par Antoine Bovy» (sur les pièces de ½ fr. à deux francs) et «P. BVRKHARD, INCT.», «gravé par Paul Burkhard» (sur les pièces de cinq francs). On trouve des inscriptions similaires sur les pièces d’or de 25 francs de Remo Rossi: on peut y lire «HODLER PINX», abréviation de «pinxit» (ou «peint par») du verbe latin «pingere» et «ROSSI SCULPT», abréviation de «sculpcit» (ou «sculpté par»), du verbe latin «sculpere».
L’inscription qui entoure la pièce de cinq francs (lettres et étoiles en relief) est toujours positionnée de la même façon: vue de l’effigie, elle débute en bas vers l’encolure du berger et se subdivise en trois sections dans le sens des aiguilles d’une montre, c’est-à-dire «***DOMINUS / PROVIDEBIT / **********». En ce qui concerne les pièces de cinq francs portant des inscriptions en creux (millésimes 1985 à 1993), la position est aléatoire car elles étaient gravées lors d’un processus séparé avant la frappe.
Depuis 1982, toutes les pièces de monnaie sont produites en frappe médaille (↑↑), c’est-à-dire que les deux faces sont frappées dans le même sens (↑↑, frappe dite «allemande»). En revanche, jusqu’en 1981, les pièces de ½ fr. à cinq francs étaient frappée tête-bêche, c’est-à-dire le recto dans un sens et le verso dans l’autre (↑↓, frappe dite «monnaie» ou «française»), alors que les pièces de 1 à 20 centimes étaient déjà produites en frappe médaille. Le changement visait une meilleure présentation des pièces dans les jeux de monnaies (jeux de monnaies annuels). Cf. C-19 supra.
Comme en témoigne un rapport de 1889 du directeur de la Monnaie fédérale Edmund Platel, les treize étoiles n’ont aucune signification allégorique. Il ne s’agit en effet que de signes de remplissage. Les hypothèses suggérant que les étoiles en question représentent les treize premiers cantons de la Confédération ou sont un symbole religieux (trois étoiles pour la Trinité et les dix autres pour les dix commandements) ne reposent sur aucune base sérieuse.
La couronne d’étoiles représente les cantons de la Confédération. Jusqu’en 1982, elles étaient au nombre de 22, et une étoile s’y est ajoutée dès 1983 pour le canton du Jura créé en 1979.
Depuis l’entrée en vigueur en 2000 de la Constitution fédérale totalement révisée, il n’y a plus de demi-cantons, de sorte que la Confédération se compose non plus de 23, mais de 26 cantons (art. 1 Cst. 1999). Toutefois, les anciens demi-cantons ne comptent encore que pour moitié au sein du Conseil des Etats et de la majorité des cantons (art. 142 et 150 Cst. 1999), de sorte que les 23 étoiles ne représentent plus depuis 2000 les cantons, mais les «Etats» de la Confédération.
Le poinçon «B» apposé sur les pièces de monnaie suisses signifie «Berne» (Monnaie fédérale). Certaines pièces, notamment des années 1850/1851 et 1894, portent des poinçons d’ateliers étrangers (Paris, Strasbourg, Bruxelles).
Entre 1970 et 1985, les pièces de monnaie suisses courantes ont été frappées sans poinçon. On sait que le retrait des pièces en argent en 1968 a suscité au sein de la population suisse nombre de vocations de collectionneur, confinant quelquefois à la passion. On collectionnait non seulement les anciennes pièces de monnaie, mais également les nouvelles fraîchement frappées en cupronickel. Les pièces de ½ fr. et d’un franc des années 1968 et 1969 ayant été frappées sous deux formes (avec ou sans poinçon «B», les secondes ayant été produites à Londres pour pallier le manque de pièces), les deux sortes ont été collectionnées. Cette activité a provoqué une raréfaction des pièces de monnaie courantes, raison pour laquelle on a renoncé au poinçon «B» dès 1970 avant de le réintroduire en 1986.
Depuis 1981. Auparavant, elle était produite en cupronickel blanc, aujourd’hui en bronze d’aluminium dans le but de mieux la distinguer des pièces de ½ fr.
La tranche de la première frappe porte l’inscription «CONFOEDERATIO HELVETICA ++ 1291 – 1991++». On a ajouté à celle de la seconde frappe un point au-dessus et un autre en-dessous du trait d’union entre les deux dates: «1291 ÷ 1991».
Depuis 1936. A la suite de la crise économique mondiale, la Suisse a dévalué le franc de quelque 30 %. La valeur matérielle des pièces d’or dépassait ainsi leur valeur nominale, et ces pièces ont disparu de la circulation.
Le succès de la souscription de l’emprunt de 1936 pour la défense nationale a conduit le Conseil fédéral à émettre la première pièce commémorative; 200 000 pièces de cinq francs en argent ont été frappées.
Depuis 1974
Les pièces commémoratives en argent dites des tirs fédéraux, frappées durant les années 1850 à 1885 par la Monnaie fédérale sur mandat des organisateurs ne constituaient pas des moyens de paiement légaux en dépit de leur valeur faciale de cinq francs. C’est pourquoi elles n’étaient pas acceptées en tant qu’argent par la caisse de l’Etat (sur ordre de l’Administration fédérale des finances; cf. Revue suisse de numismatique, 1894, p. 56). Etant donné que ces pièces correspondaient à la pièce de cinq francs courante quant à leurs dimensions, poids et titre, en d’autres termes qu’elles étaient frappées à leur pleine valeur selon la définition de la loi monétaire, la population s’en est servie comme moyen de paiement sans que la Confédération n’intervienne, ce qui a également suscité quelques plaintes des Etats associés de l’Union monétaire latine. Par ailleurs, les comités d’organisation des tirs fédéraux de Fribourg et de Lugano ont commandé plus de pièces que nécessaire, et ont utilisé les stocks excédentaires pour régler leurs fournisseurs, ce qui était une bonne affaire au vu du faible cours de l’argent. Néanmoins, la caisse de l’Etat n’était pas disposée à tolérer cette concurrence vis-à-vis de la monnaie officielle. Dès lors, après 1885, les pièces commémoratives des tirs fédéraux ont été émises sans valeur faciale, devenant ainsi de simples médailles. Les pièces des tirs fédéraux n’étant pas des moyens de paiement officiels, elles ne sont pas répertoriées dans la liste des frappes de Swissmint. Après 1934, des pièces commémoratives avec valeur faciale et durée de validité limitée ont de nouveau été frappées; elles pouvaient être échangées à leur valeur nominale lors de la fête de tir. Mais ces pièces n’ont pas récupéré leur ancien statut de moyen de paiement, même officieux.
La pièce commémorative de l’exposition nationale de 1939 n’est pas une pièce officielle: il s’agit d’une frappe privée à durée de validité limitée, échangeable à l’exposition nationale (jusqu’au 30 novembre 1939) et comparable aux médailles de tir. Les matrices et la frappe ont été effectuées par Huguenin Frères, Le Locle. La médaille se distingue de la pièce de cinq francs en argent par un plus grand diamètre (33,5 mm au lieu de 31,2 mm) et un poids supérieur (19,5 g au lieu de 15 g).
Santé et environnement
A l’exception des pièces de cinq centimes, produites en bronze d’aluminium, toutes les pièces de monnaie suisses courantes sont fabriquées en cupronickel (alliage de 75 % de cuivre et de 25 % de nickel). Aucun cas d’allergie provoquée par la teneur en nickel des pièces de monnaie n’a été reporté. Néanmoins, en cas de forte allergie au nickel, on ne peut exclure des réactions allergiques en cas de contact fréquent avec des pièces de monnaie contenant ce métal.
La Poste, les banques et la Banque nationale les retirent de la circulation et les confient à Swissmint pour destruction. Pour éviter qu’elles ne soient utilisées abusivement, les pièces sont passées à la presse et remises aux fournisseurs de flans, aux fins de récupération du métal (recyclage). Ces derniers en tirent de nouveaux flans (appelés aussi rondelles) qui serviront à la fabrication de nouvelles pièces.
La norme OHSAS 18001 définit les critères d’appréciation des systèmes de gestion de la sécurité au travail. Swissmint répond aux exigences dans ce domaine et peut démontrer qu’elle a intégré à son processus d’entreprise des mesures de sécurité qui ’’se fondent aussi bien sur l’initiative propre que sur l’autoresponsabilité et qui améliore les ‘résultats obtenus.
Depuis 1996, la norme ISO 14001 établit à l’échelle mondiale des critères de gestion de l’environnement, révisés une première fois en 2004. Swissmint répond aux exigences, qui portent notamment sur une systématisation de la protection de l’environnement au sein de l’entreprise et sur la limitation des risques et de l’impact environnemental.
Aspects juridiques
En Suisse, la Confédération exerce la régale (ou le monopole) de la monnaie. L’art. 99, al. 1, de la Constitution fédérale dispose: «La monnaie relève de la compétence de la Confédération; le droit de battre monnaie et celui d’émettre des billets de banque appartiennent exclusivement à la Confédération».
En vertu de l’art. 3, al. 1, de la loi fédérale du 22 décembre 1999 sur l’unité monétaire et les moyens de paiement, «toute personne est tenue d’accepter en paiement jusqu’à 100 pièces suisses courantes». Dans la pratique, cette disposition n’est toutefois guère applicable.
L’obligation d’accepter des pièces commémoratives ne concerne que les caisses de la Confédération, c’est-à-dire la Banque nationale suisse, la Poste suisse et les Chemins de fer fédéraux. Un restaurateur n’est dès lors pas tenu d’accepter en paiement des pièces commémoratives.
Le Conseil fédéral.
Les monnaies d’argent (de ½ fr. à cinq francs) n’ont plus cours légal depuis le 1er avril 1971. Toutefois, la Banque nationale suisse les reprend encore à leur valeur nominale.
La pièce d’un centime est hors cours depuis janvier 2007, celle de deux centimes depuis janvier 1978.
Les pièces courantes sont reprises, à 100 % de leur valeur nominale, par la Banque nationale suisse pendant 20 ans à compter de leur mise hors cours. Aucun délai n’est fixé ni pour la reprise des pièces courantes mises hors cours dont les dimensions et motifs correspondent aux pièces qui ont cours, ni pour l’échange des pièces de cinq francs en argent mises hors cours (cf. le Tarif du 7 avril 2006 pour les monnaies mises hors cours).
Falsifications, contrôles d'authenticité
Oui, bien que leur nombre soit insignifiant par rapport à celui des vraies pièces en circulation. Les pièces étrangères qui sont utilisées dans les automates constituent un problème plus important. En effet, leur valeur dans leur pays d’origine ne représente souvent qu’une fraction de la valeur des pièces suisses qu’elles remplacent.
Les falsifications modernes sont souvent de bonne qualité et sont par conséquent difficilement reconnaissables. Une frappe moins nette ou une couleur différente peuvent signaler une fausse pièce.
Elle peut l’être, mais souvent, les vraies pièces résonnent différemment. La prudence est de mise lorsqu’une pièce résonne sourdement, voire pas du tout.
Aucune indemnité n’est versée.
Sur demande, Swissmint expertise des pièces suisses de valeur (frappées à partir de 1850). Les prix pratiqués par Swissmint sont fixés par le tarif des émoluments et dépendent de la charge de travail. Lorsqu’une pièce se révèle fausse, elle est saisie et remise à la police, qui décide de la suite à donner.
Les pièces de monnaie sont bien moins souvent copiées que les billets de banque, d’une part à cause de leur faible valeur, et d’autre part en raison des difficultés et des coûts liés à leur production et à leur mise en circulation. Les éléments de sécurité n’ont dès lors pas la même importance que dans le cas des billets de banque. Pour les monnaies, ces éléments sont avant tout, outre la frappe (le relief) des deux faces de la pièce (les motifs), le cordon et l’alliage utilisé. S’y ajoutent le poids exact et les bonnes dimensions (respectant les seuils de tolérance fixés). Les pièces de cinq francs présentent sur la tranche une inscription en relief très difficile à copier. Les autres pièces en francs (de ½ fr. à deux francs) présentent une tranche cannelée généralement très problématique pour les faussaires. Pour des raisons de coûts, un projet de renforcement de la sécurité des pièces de monnaie suisses a été abandonné en 2004, de même qu’une série de monnaies d’urgence qui aurait permis d’échanger rapidement les pièces concernées en cas de multiplication des falsifications (décision du Conseil fédéral du 19 octobre 2005).
Dernière modification 13.02.2023